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jeudi 24 juillet 2014

Street Style


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"W.A.K.A", le film sur le combat de la femme africaine s’invite à Paris

Paris accueille du 4 au 7 septembre 2014 le festival international des films de la diaspora africaine. Au total, dix films mis en compétition pendant 5 jours dans les différentes salles parisiennes. Parmi ces films, le long métrage Waka.

"W.A.K.A", pour Woman Acts for her Kid Adam, est le titre du long métrage de la réalisatrice camerounaise Françoise Ellong.

> Ecoutez la réalisatrice nous présenter son film : 



Cette fiction de 90 minutes réalisée entièrement à Douala, au Cameroun, doit être présentée le dimanche 7 septembre 2014 au cinéma la clef à Paris en France à la clôture de la 4e édition du festival international des films de la diaspora africaine.

> Regardez le trailer :




L’histoire de "W.A.K.A" est d'abord celle d'une mère prête à tout pour subvenir aux besoins de son enfant et préserver la pureté et l'innocence de celui-ci.  

Francoise Ellong, réalisatrice du long métrage, explique :

“En choisissant de confronter cette femme à l'univers de la prostitution. Le but est clairement de la mettre dans une position jugée dégradante au regard de la société, afin de montrer au mieux sa force et son combat en tant que mère.”
Mathilde est l’héroïne de cette fiction. La trentaine passée, elle est serveuse dans un snack-bar populaire de la ville de Douala, Cameroun. Agressée et violée un soir, alors qu'elle rentre du travail, Mathilde tombe enceinte et perd son job. Elle décide alors de garder cet enfant malgré tout. S'ensuit pour elle une véritable descente aux enfers…
Un mois de tournage au pays des lions indomptables

Françoise Ellong était au Cameroun, pays des lions indomptables, pour la promotion de son premier long métrage, filmé notamment à Douala. La ville côtière camerounaise a été choisie pour abriter le tournage de cette fiction. Le tournage a duré un mois, 19 acteurs ont participé. 

C’est l’écriture qui l’a menée à faire du cinéma. En 2002, elle participe au concours du jeune écrivain francophone. Au bout de quelques années, elle se rend compte que son écriture est imagée, ce qui convient davantage à l’écriture de scénarios.

L'année 2006 est celle de ses premiers essais en tant que scénariste, mais également réalisatrice. Une véritable révélation pour elle, car depuis, elle n'a plus cessé d'écrire et de tourner.

Elle est auteure du roman « Journal intime d'un meurtrier » publié aux Editions Publibook en 2008.

Un tremplin pour la culture africaine

L’Association Festival des Films de la Diaspora Africaine (FIFDA) promet de donner cette année une grande visibilite à Francoise Ellong et à d’autres réalisatrices africaines venues des differents coins du continent Noir. Un tremplin pour le cinéma africain, ici et là-bas.Le cinéma africain à besoin des telles initiatives pour la jeune génération .

> Pour en savoir plus sur le film 

Par Marcel Mayoyo 
@marcelmayoyo




Musulmans à la défense des bahá’ís d'Iran

Dans un climat d’intense persécution envers les bahá’ís en Iran, un ayatollah a fait preuve de courage en passant un message de tolérance. Ce geste a été suivi par une vague de soutien de la part de plusieurs intellectuels musulmans à travers le monde et notamment en France. 
Les 7 représentants bahá’ís condamnés à la peine maximale
 « Il y a une différence entre le régime et le peuple iranien dont des représentants musulmans se sont levés pour défendre les bahá’ís » nous dit Sophie Ménard, porte- parole de la communauté bahá’íes de France. Elle ne cache pas que « c’est une persécution systématique et violente qui ne fait que s’accentuer depuis quelques mois ». Elle rappelle qu'actuellement une centaine de bahá’ís sont en prison en Iran, tous incarcérés sur des fausses accusations liées uniquement à leur croyance religieuse. 


Un îlot de tolérance dans un contexte de fanatisme

En dépit de la violence et de l'oppression accrues, des musulmans courageux se sont récemment prononcés contre la persécution des bahá’ís en Iran.
Inspirés en partie par l’ayatollah iranien Abdol-Hamid Masoumi Tehrani, qui a lancé un appel en demandant de manière spécifique la « coexistence » avec les bahá’ís. Il a ainsi symboliquement offert aux bahá’ís du monde un paragraphe calligraphié et enluminé des écrits de Bahá’u’lláh, le prophète fondateur de la foi bahá’íe. Ce geste fort a déclenché une vague de soutien sans précédent à travers le monde.

> Sophie Ménard nous en donne des explications :

En France, un imminent islamologue fait entendre sa voix

D’imminents musulman en provenance des pays arabes, des États-Unis ou de France se sont ensuite levés pour dénoncer cette oppression envers la plus grande minorité religieuse d’Iran.
En France, Ghaleb Bencheikh, président de la conférence mondiale des religions pour la paix, s’est ouvertement associé à l’acte de l’ayatollah iranien.

> Pour lui, il est temps de lever cette injustice : 


Bâtir la cathédrale de la paix universelle

Ghaleb Bencheikh compare l’importance et le travail des anciens bâtisseurs de cathédrales à ceux qui construisent la paix dans le monde actuel :

« La cathédrale n’est plus physique, elle est celle de la paix universelle. »

Il souhaite aujourd'hui que d’autres voix du monde musulman se joignent à la sienne pour que les bahá’ís aient enfin le droit de vivre dans la dignité et le respect.

Pour plus d'information :

> Regardez le site des Baha'is de France
> Écoutez Yaran, chanson hommage de KC Porter, avec un extrait d’une prière d’Abdu’l-Bahá, chantée par Fariba Kamalabadi, l’une des prisonnières bahá’íe.




Par Nosrat Haouari



Portrait d'un Artiste

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Tchicaya U Tam’ si, poète injustement méconnu, défendu par Boniface Mongo Mboussa

L’écrivain, universitaire et critique littéraire Boniface Mongo Mboussa a publié en novembre 2013 un volume des oeuvres complètes de la poésie de Tchicaya U Tam’ si, vingt six ans après sa mort. Il a récemment publié un essai sur la vie et l’œuvre de ce poète « maudit », d’après lui. Un second volume réunissant des nouvelles et romans de Tchicaya U Tam’si paraîtra en 2015.



Boniface Mongo Mboussa Photo: Russel

« Tchicaya U Tam’ si, un poète immense injustement méconnu dans son Congo natal », regrette l'écrivain Boniface Mongo Mboussa qui vient de publier un essai sur le poète Tchicaya U Tam' si.

 « Le poète exprime les angoisses, les souffrances et les peurs, les paysages de tout un pays, ce que Tchicaya U Tam’si a fait toute sa vie durant. », ajoute le critique littéraire, après lecture d’un extrait de A triche- cœur, l’un des poèmes de Tchicaya U Tam’si.

Boniface Mongo Mboussa découvre la poésie de Tchicaya U Tam’si pendant son séjour d’études des Lettres à Saint- Pétersbourg, en Russie. 

Son œuvre poétique traduite en langue russe a beaucoup ému le jeune étudiant. Leur solitude commune et mal être furent le ciment de leur amour. Nous sommes à la fin des années 1980. « Sa poésie était empreinte d’une telle émotion profonde qu’elle a tout de suite parlée au jeune étudiant que j’étais tant et si vrai que je vivais les angoisses qui y étaient exprimées. », raconte Mongo Mboussa citant Epitomé, le recueil de poésie par lequel il a découvert Tchicaya U Tam’si.

Qui est Tchicaya U Tam’si ? 

Gérald- Félix Tchicaya, à l’état civil, le poète naît le 25 août 1931, à Mpili au Congo Brazzaville prend en 1957 le pseudonyme de U Tam’si (Petite feuille qui parle pour son pays) .
Dès l’adolescence, il rejoint la France où son père, Jean Félix Tchicaya, est député du Moyen Congo à l’Assemblée nationale française. Il quitte l’école au grand dam de son père qui le prédestine à une fonction prestigieuse. Le jeune homme exerce différents métiers allant de portier, manutentionnaire, laborantin au garçon de ferme. 

A 24 ans, il publie son premier recueil de poésie Mauvais Sang. Suivent d’autres textes poétiques comme Epitomé, Le Ventre.Sa poésie était distante du contexte politique de la Négritude incarnée par les poètes Senghor et Césaire. Tchicaya U Tam'si s’est également ouvert à d’autres genres littéraires comme le roman, nouvelle et théâtre.Il décède en 1988 à l’Oise en France.

Le Congo est muet...

Tchicaya U Tam'si est vénéré ailleurs que chez lui, au Congo. 

Le Grand Prix Tchicaya U Tam'si, crée par Mohammed Benaïssa, ancien ministre marocain de la culture et l'actuel Maire d'Assila (Maroc), doté de 10.000$ vient d'être décerné à un Ivoirien et la Secrétaire général du Prix est une sénégalaise.

Le Congo, quant à lui, est muet. Il existe néanmoins une Association Tchicaya U Tam'si présidée par le metteur en scène de théâtre, Antoine Yirrika .

Boniface Mongo Mboussa ajoute "Si le Congo se souciait davantage de la culture, on aurait saisi l'opportunité de la publication des oeuvres complètes de Tchicaya U Tam'si pour le réhabiliter, 26 ans après sa mort."

Par Russel Morley Moussala
@RusselMoussala

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Paris Plages 2014 : le bassin de la Villette en quatre étapes

Paris Plages Quai de Loire
Paris Plages quai de Loire

Au bassin de la Villette, Paris Plages propose quatre animations majeures : activités nautiques, pétanque, tyrolienne et mobilité électrique. L'évènement est à vivre du 19 Juillet au 17 Août 2014.


Paris Plages se diversifie d’année en année. Dès son arrivée au bassin de la Villette, le visiteur est captivité par l’enthousiasme des enfants, heureux de participer aux activités nautiques.




Les adultes ne sont pas en reste. L’atmosphère est électrique. L’équipe des instructeurs veille. La sécurité est LA priorité. Pour les enfants, l’initiation au kayak et à la caravelle se fait de 13 à 20 heures tous les jours au quai de Loire, près de la rue de Crimée. Les plus grands se retrouvent eux près de la passerelle de Moselle, et sont concernés par la barque et le pédalo.

Tyrolienne et pétanque

Tout près, c’est la traversée du bassin de la Villette en tyrolienne qui attire l’attention. L’activité rencontre un succès fou. Sont concernés celles et ceux âgés entre 6 et 17 ans. Ils savourent l’une des grandes nouveautés de cette 13e édition de Paris Plages.

Autre cadre, autre étape. Le boulodrome. Ici, le bruit des boules règne en maître. Les joueurs sont des habitués. Chaque année, ils profitent de l’événement pour vivre leur passion. Rendez-vous est donné tous les jours de 9 à 23 heures sur les berges de la Seine, à coté du pont au change.

Volontarisme écologique

Au bassin de la Villette, la dernière des quatre étapes majeures est celle du service de la mobilité électrique. L’idée est de permettre aux visiteurs de profiter des véhicules électriques : vélos, scooters, et voitures.

Par Eric Fopou-Sy

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Ramadan : j’ai rompu le jeûne dans une famille française

Nessima Kane prépare le repas de rupture de jeûne.
La famille Kane, française d’origine mauritanienne et algérienne nous a ouvert ses portes dans le Val d’Oise, à Louvres. Elle nous invite à la rupture du jeûne. Cette famille musulmane pratiquante observe le jeûne durant le mois de Ramadan. Une pratique qui se veut avant tout spirituelle.


« A table tout le monde ! C’est l’heure du Ftour ! ». Bonne odeur et ambiance bonne enfant chez la famille Kane.
Il est 21h45. La mère Nessima et son mari appellent à la rupture après 18 heures de jeûne. Seul moment de la journée avec le petit déjeuner durant lequel la famille peut se nourrir.
Au menu : samossa, harira (soupe), thieboudiene, tajine et autres plats traditionnels que la famille n’a le plaisir de manger que pendant ce mois ou les week-end.  

Cette scène se répète tous les jours durant le ramadan. C'est un moment de pure bonheur et de partage.

Le ramadan consiste à s’abstenir de manger, de boire et d’avoir des rapports charnels de l’aube au coucher du soleil. Selon les pays et la saison, la journée peut être courte ou extrêmement longue comme en France. Le ramadan est aussi une occasion pour les Kane d’inviter la famille et les amis pour la rupture du jeune prévu à 21h45 précise selon le calendrier musulman.

Le jeûne du Ramadan en plusieurs temps.

La journée commence avec le souhour, l’équivalent du petit-déjeuner, avant le lever du soleil. Nessma et sa famille consomment des plats assez consistants, tels que des tajines ou des couscous ou un petit déjeuner sucré.

Le soir arrivé c'est la rupture du jeûne, aussi appelée al-ftour. Pour ne pas trop brusquer l’estomac, ils commencent par la dégustation de quelques sucreries. Mais très vite, la célèbre harira fait son apparition sur la table. C’est la soupe traditionnelle du Ramadan, que Nessma prépare soigneusement comme lui a appris sa mère.

Elle se fait à partir de mouton, lentilles et pois chiches. Après la harira, les familles dégustent d’autres sucreries, comme les beghrirs (crêpes mille trous), les makrouts, etc. après la prière du crépuscule, la famille et amis se retrouvent autour d’un bon thé à la menthe.

Enfin la journée se termine avec le dîner, Al Ichaa, composé d’un couscous, ou d’un tajine, salade. C’est LE grand repas de la journée.

Aidée par son mari, Demba, c’est également l’occasion pour Mme Kane de faire beaucoup de pâtisseries, à offrir et à grignoter tout au long de la soirée. Les balkanas, les et les beghrirs sont les mets typiques de leurs soirées de Ramadan. Il n’y a pas beaucoup de place pour les repas, en si peu de temps ou alors très peu.

La longue prière du soir : Tarawiih.

Après le repas du soir, comme durant tout le mois du ramadan, Nessima et sa famille se prépare à aller à la mosquée pour effectuer la prière du soir communément appelé Tarawih. Prière facultative, qui doit avoir lieu après la dernière prière obligatoire du jour. Ils se pressent pour écouter, réciter le Coran pendant une heure à une heure et demie.

"Alhamdoulillah pour cette journée de ramadan".

Au retour de la mosquée, l’épuisement se fait sentir après cette longue journée de ramadan. Nessima et son mari raccompagne les amis et chaque membre de la famille regagne un coin de repos pour une bonne nuit de sommeil ou du moins ce qu’il en reste, en attendant une nouvelle journée de jeûne.

 Par N'deye S. Sow 
@ndeye88

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La Fontaine Stravinsky de Beaubourg vue par les plus jeunes

Comment perçoivent les jeunes, les chefs d’œuvres de l’art contemporain?
Ces œuvres ont souvent la réputation d’être incompréhensibles. Nous avons confronté les jeunes à la Fontaine Stravinsky ou Fontaine des Automates. Réactions.


Fontaine Stravinsy, Paris Beaubourg
« C’est drôle, très imaginatif !».
les plus jeunes nous font une critique plus que cohérente de cette œuvre haute en couleurs aux airs enfantins. Avec sa sirène aux rondeurs pulpeuses et ses sculptures mécaniques en perpétuel mouvement qui dégagent quelque chose de ludique et insouciant, relève de la magie ou du surréel, en tout cas donnent beaucoup à dire aux enfants.

Cet ensemble sculptural réalisé par Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle, à Paris près de l'IRCAM (le centre de recherche en musique contemporaine) en 1983, évoque l'œuvre musicale de Stravinsky, compositeur russe du XXe siècle. En effet, les 16 sculptures composant la fontaine font directement référence aux compositions du musicien, belle façon pour ces deux artistes de rendre hommage à son travail.

Comme le Centre Pompidou, la Fontaine Stravinsky est exubérante et haute en couleur. Construit au milieu de l'un des plus vieux quartiers de Paris, la Fontaine Stravinsky, avec ses couleurs éclatantes et ses formes ingénues, est l'autre touche de fantaisie de Beaubourg.

La Fontaine Stravinsky a été décrypté avec brio par les plus jeunes. Ils nous ont donné à écouter une analyse minutieuse et pertinente. Finalement les œuvres contemporaines ne sont pas si difficiles à comprendre !

Par Monica Nchama
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Paris : Zecaf Retouches donne une seconde vie à vos vêtements

Les clients s’enfilent à longueur de journée dans le petit atelier situé au 33 rue d’Aboukir à Paris (2e), où ils viennent laisser des vêtements de grandes marques ou des plus modestes. Certains ont été vulnérables à l’usure du temps et d’autres n’arrivent plus à s’adapter au nouveau physique de leurs propriétaires.

Et c’est là où Zecaf Retouches intervient pour réconcilier les meilleurs amis des habits. Mais il y a un prix à tout ça ! L’ourlet d’un pantalon coûte 10 euros, un revers à 15 euros, un bas de manche à 30 euros et une boutonnière ouverte peut atteindre 60 euros.

À part des termes techniques, l’on parle aussi de « grosses fesses » chez Zecaf Retouches. 

Par Harish Caleechurn 
@harishcalichurn

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mercredi 23 juillet 2014

Baobab Eiffel : le terminus du rêve pour un bon nombre des migrants sans papiers.


Vendeurs à la sauvette ou vendeurs ambulants


Ousmane Diop et ses amis n’ont d’autres sources de revenues que la vente des miniatures de la Tour Eiffel aux touristes, une activité qu’ils pratiquent depuis 3 ans. 

Les migrants sans papiers arrivent en France avec une seule idée en tête : gagner de l’argent, et grimper l’échelle sociale. Mais, une fois sur place, la désillusion est rapide. Beaucoup sont réduits, comme Ousman, au système D pour survivre. Ce trentenaire vend des miniatures de la tour Eiffel, au pied même de ce monument qui, jadis, symbolisait pour lui comme pour beaucoup des jeunes Sub-Sahariens l’eldorado. 

En mars 2011, cette activité est devenue illégale avec la mise en place de la loi Loppsi2, pour lutter contre ce secteur de l'économie informelle. Pour mettre en pratique la législation, la préfecture a renforcé ses effectifs. Les CRS sont appelés à la rescousse, en plus des traditionnels patrouilleurs à VTT ou des agents de la BAC.

Vous n’avez pas le droit. Nous oui !

Au Sénégal, Ousman vivait de la pêche. Au fil des années, la surpêche industrielle des flottes européennes sur les côtes africaines a occasionné des conséquences sociales très lourdes, notamment au pays de la teranga

Pour comprendre l’histoire d’Ousmane, il faut raconter l’histoire de tout un continent. Dès le lendemain des indépendances, les dirigeants africains de l’époque, n’ont pas mis en place une réelle politique de développement, ce qui, malgré les richesses du sous-sol africain, a entraîné une grande partie des populations dans une pauvreté, pour exemple le Sénégal d’ou vient Ousmane 47,6% de la population est pauvre


Le nord se prémunis 

Aujourd’hui encore, malgré quelques avancées, notamment en matière de bonne gouvernance, les dirigeants des états africains continuent de faire des lois pour permettre le pillage des ressources naturelles. Alors que l’Europe, dans le même temps, veut légiférer pour se prémunir des conséquences de la tragédie humaine en Afrique

Malgré la désillusion, les problèmes de survie qu’il rencontre à Paris, rentrer au pays ne fait pas partie des options d’Ousmane. Tous les jours pour gagner le strict nécessaire à sa survie, il joue au chat et à la souris avec les policiers. L’avenir ? Il préfère ne pas y songer, il vit au jour le jour.

                    Les vendeurs à la sauvette sous le monument le plus visité au monde (Paris)  

vendredi 18 juillet 2014

A la découverte des boites à Musique, rue Montorgueil, Paris

Par Nosrat Haouari



Trois journalistes africains à la découverte de coins insolites de Paris.

#Montorgueil #Musique #Paris #journaliste #Afrique

mercredi 9 juillet 2014

L’été à Paris rime avec soldes !!!

Par Ndeye S Sow

Le coup d’envoi a été lancé le 25 juin 2014 dans Paris et dans toute la France. Les boutiques, les grands magasins, les centres commerciaux ouvrent leurs portes avec des réductions exceptionnelles. 

Soldes à Paris
Pendant un mois, le porte-monnaie devient, lui aussi, une « fashion victim ». 
Les soldes sont, à coup sûr, l'événement le plus largement populaire du début des vacances d'été. "Fashion victim", mère de famille, dandy ou pantouflard y trouvent certainement leur bonheur parmi ces milliers d'articles dégriffés.

De la boutique la plus chic au prêt-à-porter grand public, tous les magasins adoptent la même enseigne : se faire plaisir et faire des affaires. 
On n’y coupera pas : les grands axes de shopping tels la rue de Rivoli, le Forum des Halles sont remplis de monde pendant les soldes, surtout le mercredi et le week-end, l’heure de repos pour tous.

 

Les soldes dans les Halles

Au Forum des Halles, il est à peine 10 heures et les clients affluent déjà dans les boutiques. 
Ici on aime respecter la tradition des soldes. Attente devant les magasins, passage sous les rideaux à l’ouverture, glissades, roulades et accrochages sont de mise pour tels ou tels articles fétiches.

Faire son shopping ici, quand on est accro à la mode : on ne sait plus où donner de la tête. Un véritable melting-pot de fringues en tous genres, pour tous les prix, et bien sûr, pour tous les goûts. Les promos des magasins semblent toutes plus alléchantes les unes les autres, les clients se rabattent sur les sites internet pour avoir de bons conseils.

La ruée c’est aussi l’électroménager et le High Tech. Les boutiques spéciales profitent de cette période pour casser les prix. Mais ce sont plus des notions commerciales que de déstockages cela peut quand même valoir le coup.  

 

Vigilance dans les magasins

Pour les commerçants, l’affluence des clients est une bonne nouvelle qui les incite toutefois à redoubler de vigilance. "Il y a de plus en plus de gens qui n’hésitent pas à rentrer, se servir et partir sans payer, note certains vendeurs. 
Pour lutter contre ces actes Pendant les périodes de forte affluence, il faut garder l’œil ouvert." 
Le vol à l'étalage est encore plus important, l'affluence aidant.

Les boutiques de Paris s'arment de moyens supplémentaires : caméra de vidéosurveillance factice ou réelle, antivol plus solide, personnel plus nombreux, briefing des équipes, sachets agrafés à l'entrée du magasin, agent de sécurité présent les jours de grosse affluence… 
D’ailleurs certains magasins peuvent même interdire l'accès aux cabines d'essayage pour prévenir toute cohue.

 

Shopping en ligne

Et si vous n’aimez vraiment pas la foule, que vous refusez catégoriquement de perdre du temps dans les magasins tout en gardant l’envie de faire de bonnes affaires, le mieux reste de faire votre shopping en ligne. 
« C’est ainsi que font désormais de nombreuses fans de shopping. Elles préparent leur panier virtuel les jours précédant les soldes, et lorsque les nouveaux prix tombent, il leur suffit d’un clic pour valider le tout ».

Les soldes, reste malgré tout un véritable bonheur pour les serials shopper, c'est le moment où l'on peut refaire sa garde-robe à moindre coût.

mardi 8 juillet 2014

Pot de fin session avec Barbara Leblanc

Coupe du monde 2014: la suprématie européenne en berne face à la détermination des clubs sud américains


Bertin EKOFO ISAWOSO

Les contre performances de grandes équipes européennes au Brésil semblent confirmer la fin du règne du football du vieux continent.

Les grandes stars du football européen ont pour la plupart déçu à la présente édition de la coupe du monde de football « Brésil 2014 ». C’est comme si le Dieu du football qui s’est installé pendant plus de cinq ans dans la péninsule ibérique est entrain de quitter pour se retrouver de l’autre côté de l’Atlantique. A part la Hollande et l’Allemagne mais aussi la France, les autres grands clubs européens qui regorgent pourtant des meilleurs joueurs du monde n’ont pas tenu tête face aux sud américains hyper motivés. Avec l’élimination de l’Espagne tenante du titre et championne d’Europe ; avec la déconfiture de l’Angleterre et de l’Italie, deux autres grandes nations du football mondial, le monde du sport a de quoi se poser des questions sur ces contre performances.

Les réalités nous échappent.

Il n’y a pas de mathématique en football certes. Mais personne ne pouvait croire à la défaite de l’Espagne devant les Pays Bas par 5 buts à 1, un écart de 4 buts. Le Portugal s’est incliné face à l’Allemagne par le même écart ; La France a corrigé la Suisse par le même écart, sauf que l’arbitre a sifflé la fin du match le ballon de BENZEMA dans les filets des helvétiques. Ca peut arriver bien sûr mais dans une compétition où les équipes se sont préparées sérieusement, ces scores fleuves entre les « grands » cachent quelques choses.

Les européens se sont entretués au départ.
Les organisateurs ont d’abord mis face à face les grands de l’Europe entre eux pour donner l’avantage aux américains ; car on ne pouvait pas mettre l’Espagne et les Pays Bas, deux finalistes de la dernière édition de la coupe du monde dans un même poule. L’Angleterre et l’Italie etc… . Qu’à cela ne tienne, le football sud américain a repris le poils de la bête. Ce sont des grands clubs et des grands joueurs qui ne bénéficient peut-être pas du même encadrements que les européens.

La Mairie de Paris au chevet des jeunes avec Pass jeunes


 Par Marcel Mayoyo
Les services municipaux de la ville de Paris et les établissements publics organisent du 1er juillet au 31 aout 2014 des activités culturelles à travers la capitale, a travers Pass jeunes pour les jeunes de 15 à 25 ans. Il se présente sous la forme d’un chéquier de 39 coupons donnant l’accès aux jeux de divertissement.

Pour Hamid Abdellaoui referent jeunesse ces rencontres des jeunes visent plusieurs objectifs notamment d’animer un réseau de partenaires jeunesse et d’accompagner des projets citoyens. De suivre des equipes.

Le pass jeunes est gratuite et reservé aux personnes physiques résidant, etudiant ou travaillant a Paris ou dans les villes partenaires de la metrople.

Le Pass edité a 22000 exemplaires, il reste 1655.

Sont consacres a l’art et a la culture 26 activités notamment 4 entrées au musée :  une entrée à la Maison Européenne de la Photographie; une entrée au musée de l’Air et de l’Espace avec un pass "Forfaits avions" et une entrée au Planétarium, ainsi qu'une entrée avec audioguide dans un musée municipal (musée d’Art Moderne, Petit Palais, Carnavalet, Cernuschi, Cognacq-Jay, Zadkine, Bourdelle, musée de la Vie romantique, Maison de Balzac ou musée du Général Leclerc et de la Libération de Paris), une entrée gratuite pour le titulaire du Pass Jeunes et un accompagnateur au Musée des Arts Décos .

Le pass permet aussi a acceder 6 expositions: des entrées pour "L'Etat du ciel - 3e partie" au Palais de Tokyo, "Le monde imaginaire d'Henri Langlois" à la Cinémathèque Française, un billet coupe-file pour "Libération de Paris" à l'Hôtel de Ville, une entrée pour l'exposition "Les années 50" au Palais Galliera - musée de la mode, une entrée gratuite à l'exposition Paris 1900 au Petit Palais, une entrée pour "Paris Libéré" au musée Carnavalet

Les jeunes peuvent beneficier d’une séance de cinéma: au Forum des Images; une place pour un festival de musique ;
Le pass jeunes aide egalement a trois visites du patrimoine et un accès au Pantheon, au Château de Vincennes et à la Basilique de Saint Denis.
Les pass permet aussi Une entrée pour l’exposition du parc de Bagatelle A cote de ces activites il faut ajouter celles lier au sport


Les jeunes de la capitale avec le pass beneficie de neuf activités sportives: 6 entrées dans les 25 piscines parisiennes, la piscine de Clichy la Garenne et Clichy Plage à Clichy sous Bois du 21 juillet au 10 août, deux tickets pour 1 heure sur un court de tennis à Paris ainsi qu'un accès à l’espace de glisse parisien (prêt de rollers/skate et cours d’initiation)
Enfin le pass permet d acceder a Un concert: une entrée gratuite pour l'un des 6 concerts qui auront lieu du 27 juillet au 24 août sur les Péniches de Pantin

A cote de Pass jeunes Les Kiosques Jeunes propose


De profiter de la vie nocturne de la capitale. Grace a des bons plans jeunes concerts, theatre, humour, manifestations sportives au Marais; au champs de mars et a la goutte d’or des equipes guident les jeunes pour trouver le mieux.

La Mairie de Paris s’attend a l’engouement des jeunes pour cet ete .

-Culture
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-Paris jeunes
-Jeux

Crise financière : La presse écrite touchée de plein fouet




Par Toyb Ahmed

La presse écrite fait face à une baisse vertigineuse des ventes et des recettes publicitaires qui menacent sa survie malgré les aides publiques toujours soutenues. Un phénomène ressentit jusqu’au petit marchand de journaux qui vit sous la menace de suppression d’une centaine de points de vente en 2014.

Malgré une actualité brûlante, la veille, sur la garde à vue de l’ancien président Nicolas Sarkozy, les gens ne se bousculent pas dans les kiosques mercredi 2 juillet. Depuis 2008, la crise financière est passée par là. La presse papier plonge un peu plus chaque jour dans une lente et inexorable agonie. « Aujourd’hui en France, s’acheter un journal pèse lourd dans le portefeuille des ménages. Les gens se rabattent dans la presse gratuite distribuée dans le métro. Nous ne sommes pas en faillite mais ça craint» a confié Rachid, un vendeur dans un Kiosque des Halles.

Selon lui, la faute n’est pas seulement imputable à la crise, mais aussi aux annonceurs publicitaires qui se font rares. «Qu'elle soit nationale, régionale ou magazine, aucun titre de la presse écrite n'échappe à une baisse des ventes » poursuit-il. En effet, plusieurs médias ont affirmé avoir enregistré une baisse entre 5 % et 20 % pour 2013. « Mon employeur a été clair. Si les baisses des ventes au numéro se poursuivent dans mon kiosque cette année, je risque tout simplement de perdre mon emploi» s’inquiète Julien, un autre marchand de journaux à la gare de Lyon à Paris.

Survie de la presse papier

Une dizaine de points de vente ont mis la clé sous la porte depuis le début de l’année à Paris. Au niveau national, une enquête de la Radio France Internationale (RFI) estime à 800, le nombre des points de vente qui pourraient être supprimés en 2014. A en croire ce commerçant de la gare de Lyon, le quotidien Libération est en tête de liste des titres les plus menacés. « Je pense personnellement que le modèle économique de Libération ne s’est pas adapté aux exigences des lecteurs. Si ce quotidien veut continuer d’exister, il faut qu’il propose quelque chose de nouveau en prenant des distances avec le journalisme pratiqué par Le Figaro et Le Monde»

Mais Libé n’est pas seul titre non rentable en France. Les marchands de journaux constatent quasi unanimement une diminution des ventes au numéro et des abonnements. Du Monde au Parisien, une réduction d’effectifs et de l’impression est envisagée pour 2014. « Les actionnaires sont de plus en plus réticents à mettre la main au portefeuille » croit savoir Rachid qui appelle l’Etat à la rescousse

Modèle économique viable
Les aides à la presse, qui se chiffrent à plus de 500 millions d'euros par an, maintiennent le système en état de survie artificielle. La presse papier développe aussi les abonnements numériques pour tablettes et mise pour partie sur des sites payants. Mais ces revenus sont encore loin de compenser les pertes.

Un effet domino qui menace tout simplement la survie du papier s’ajoutant au désintérêt des jeunes générations pour la presse écrite au profit des réseaux sociaux et d’Internet en général. « Je ne me rappelle plus le jour où un jeune de 18 ans est venu acheter Le Figaro ou Le Monde. Ce n’est plus leur monde, ils sont tous sur Facebook,» désespère Julien.

Ces dernières années le rachat des journaux par des géants du web est, semble-t-il, devenu la solution de survie pour certains titres. Ce fut le cas pour le groupe Amazon, le premier supermarché sur Internet, devenu propriétaire du prestigieux Washington post. Certains y voient, d’ailleurs, l'iceberg qui rachète le Titanic.


Paris Match investit le forum des Halles


Par Russel Morley Moussala





Au forum des Halles, Place Carrée et Rue du cinéma, le magazine Paris Match organise « Paris Match voit les artistes hors champ », une exposition des photographies des icônes de la musique et du cinéma. Cette exposition du 1er juillet au 31 août, s’inscrit dans le calendrier des animations d’été du Forum des Halles.


Catherine Deneuve, Françoise Dorléac, Jane Birkin, Alfred Hitchcock, Gérard Depardieu, en passant par Alain Delon, Romy Schneider, Jane Fonda, Coluche et Yves Montand... leurs visages prises sur le vif d’un tournage, dans les coulisses ou dans l’ambiance intimiste surplombent la Place Carrée et Rue du cinéma. Ces photographies des années 50 à 90, mises en avant par Paris Match, sont l'oeuvre des photographes sociétaires du magazine.

ParisMatch célèbre par sa devise suivante « Le poids des mots, le choc des photos ». est un magazine hebdomadaire français d’actualités et d’images, crée en 1949 par Paul Gordeaux. Le titre appartient au groupe de presse Hachette Filipacchi Médias (HFM), lui-même filiale de Lagardère active.

Outre l’exposition de photographies des stars, deux animations  Paris Match s’offrent au public. La première consiste à recevoir  par courriel la couverture du Magazine de Paris Match correspondant à sa date de naissance, et la seconde, à se photographier avec des accessoires comme lunettes, casquettes et l’appareil photo  devant un tableau blanc portant l’inscription  suivante :  forum des Halles. Le tirage de la photographie  est instantané. « Elle permet à quiconque de se glisser dans la peau d’un photographe et de repartir à l’immédiat avec sa photographie », souligne Diane, une  employée de forum des Halles, chargée de photographier le public.

Un public tout âge


Le public se prête aisément à l’animation. Accompagnée de son père, Zidao 9 ans, touriste chinoise à Paris, est émerveillée devant sa photographie. Après un moment d’hésitation, Jean-Pierre, un sexagénaire pose en souriant devant l’objectif. « C’est génial », lâche-t-il, contemplant sa photographie sourire aux lèvres. De 11 à 12 heures, près de soixante personnes de générations différentes ont participé à ces animations. « Nous constatons une affluence remarquable au fil des heures. », confie Sophie du groupe Paris Match.Un quadragénaire accompagné de son épouse s’attarde devant le portrait d’Alain Delon tout en confiant à sa compagne « Il m’a fasciné toute ma vie, ainsi je ne manque aucun de ses films.»

« Il m’arrive de passer deux journées sans manger »



Par Jean Bosco NIYONZIMA




A 60 ans, Wen Arlud est sans domicile fixe. Après la mort de sa femme et de ses enfants dans un accident de roulage, il a sombré dans la dépression et a perdu par la suite son emploi.

Ce Diplômé de l’école de l’hôtellerie de Lausanne en Suisse raconte sa vie avant d’être un sans domicile fixe (SDF). « J’ai connu une belle vie, j’avais un revenu de 3200 euros par mois, j’étais bien quoi… et ma femme, elle aussi travaillait. Aujourd’hui il m’arrive de passer deux journées sans manger ».

La situation est difficile pour Wen, souffre de l’hyper tension mais Grâce à une politique du gouvernement français qui permet aux sans domicile fixe d’accéder aux soins de santé, Wen parvient gratuitement à consulter un médecin et se procurer des médicaments à la pharmacie sur présentation d’une ordonnance.

Les personnes sans domicile fixe ou vivant dans un habitat mobile ou très précaire doivent au préalable élire domicile auprès d'un centre communal d'action sociale (CCAS) ou d'une association agréée, afin d'obtenir une attestation de domiciliation administrative et ainsi faire valoir leurs droits sociaux. Cette procédure est gratuite.

Selon le rapport de la direction de l’information légale et administrative, le constat est très sombre sur les conditions d’existence des sans abris (sommeil perdu, exposition aux intempéries, manque d’hygiène, violence etc.)

Wen Alud lui dit n’avoir jamais subi de violence quelconque depuis qu’il est sdf,

Son problème reste la période hivernale qu’il supporte mal .

« Plusieurs problèmes nous arrivent nous qui sommes en situation de rue » a t il fait remarqué, évoquant entre autre le manque de sommeil en période d’hiver, ou il abuse des substances psycho active pour tuer le temps.

Pour gagner sa vie, wen passe à différents endroits de Paris en vue de trouver une âme charitable. Pour lui les choses ont changé depuis la première année qu’il s’est retrouvé en situation de rue ; Une situation que lui même essaye de comprendre. La faute à la crise financière ?

Wen Arlud a déjà rempli toutes les formalités pour qu’un logement lui soit attribué et malgré cette misère, il est optimiste quant à l’évolution positive de son dossier.

Le Blues des filles au pair parisiennes

Par Nosrat Haouari



Naima, 30 ans fait face à la dure réalité  de la vie des filles au pair 

Solitude, dépaysement et déprime font le lot de la vie de milliers de jeunes filles qui rêvent d’une expérience de vie à Paris. Naima en fait partie.

19h00 dans une maison d’un quartier chic de Paris. Naima termine de donner a manger à Fanny, 4 ans avant de la mettre au lit. Mais comme à chaque repas, la petite insiste pour mettre l’une de ses nombreuses robes de princesses. Naima, doit toujours faire preuve de patience et de gaité mais le cœur n’y est pas.

Cette jeune femme au caractère d’habitude doux et affable, a les nerfs à vif et se sent fatiguée par de longues journées de travail, des semaines sans jour de repos et surtout l’absence des parents qui ne sont jamais là lors des crises de leur fille.

Du rêve à la désillusion

Pourtant la jeune maroco-espagnole était loin d’imaginer cette dure réalité à son arrivée en France. Elle, qui a grandi et fait ses études en Catalogne, a toujours rêvé de voyager et de découvrir le monde.

Cette opportunité s’est présentée en 2012 lorsqu’elle a obtenu une bourse comme assistante de langue espagnole en Martinique. C’est là que l’envie d’aller à Paris perfectionner son français est née.

Elle s’est inscrite dans les nombreux sites de séjour au pair et les offres n’ont pas tardés à venir. Finalement, c’est à Fontainebleau qu’elle commence son expérience au pair.

Rapidement, l’euphorie des premiers jours se dissipe lorsqu’elle se rend compte qu’elle vit chez une famille à problème. Elle recommence vite à chercher un autre foyer mais elle tient, cette fois-ci, à rencontrer les parents avant, pour éviter toutes surprises.

Trois mois plus tard, elle débarque à Neuilly  avec l’espoir qu’en étant en plein Paris elle aurait une vie sociale plus riche qu’en banlieue.

Mais le pire l’attend! Elle qui se voyait à la découverte des musées et quartiers parisiens se retrouve prisonnière dans une cage dorée. 

« Oui, j’ai une grande chambre dans une maison de rêve. Je m’entends bien avec la maman et elle m’offre souvent des cadeaux » Seulement, cela est loin de faire son bonheur « Mon français s’est beaucoup amélioré mais c’est parce que je passe beaucoup de temps avec l’enfant. Ce que je veux, c’est avoir une vie à moi mais pour le moment, je ne peux sortir que quand la famille le veut bien et je dois les accompagner même en vacances».

Une situation loin d’être singulière

A ce rythme là, la jeune fille avoue ne pas pouvoir tenir longtemps. Elle a vu craquer les seules amies qu’elle a pu avoir, des jeunes filles au pair qui partent les unes après les autres. Elle a même entendu parler d’histoires de filles au pair qui n’étaient pas payés, faisaient le ménage et cuisinaient pour la famille.

Naima garde espoir qu’après les vacances d’été elle puisse s’inscrire à l’université ou trouver un travail en relation avec sa formation de philologue mais pas question pour elle de rester plus d’un an dans cette situation !

Elle conseille à toute personne d’insister dés le départ sur des limites à avoir avec la famille d’accueil vis a vis des horaires, activités et argent de poche… Malgré cela, Naima avoue que « Si c’était à refaire, je le ferait encore mais différemment » !

Saint Eustache : L’église qui vit


Par Eric Fopoussi

Située au cœur du quartier des Halles à Paris, l’église Saint-Eustache met à mal avec ses armes, l’idée d’un désamour pour la religion en France.


Dès son entrée à Saint-Eustache , le visiteur est tout de suite frappé par le calme paradoxalement vivant des lieux. « Ici je sens le bruit de Dieu » lance en chuchotant, Yao, jeune Français d’origine ivoirienne qui gère un commerce proche.


En effet, la cause de ce silence, c’est qu’on est mercredi. Il est 12h et une messe s’apprête à être dite par un des prêtres de la paroisse. Les fidèles s’empressent et prennent place. L’affluence soutenue interroge. L’édifice a un côté indéniablement apaisant.


Un joyau au service du Tourisme


En cette période estivale, Saint-Eustache enregistre une forte et intense activité touristique. Les flashs de photos sont en concurrence permanente avec l’émerveillement des regards conquis. L’église vit au rythme des visites, de nombreux touristes ! Etrangers ou pas.


Les visiteurs mesurent le privilège d’y être. « On est venu sentir la réalité de ce qui s’est passé ici il y a des siècles » affirment Fabiana et Carlos, un couple brésilien, avant de s’enthousiasmer plus loin sur « la beauté exceptionnelle et soft des lieux », qu’ils disent très « célèbres », même au Brésil.


Saint –Eustache intéresse aussi pour la splendeur de son orgue. L’immense instrument de musique impressionne. Sa réputation traverse les croyances. Elsa est une jeune Française, athée, qui affirme visiter de façon régulière l’église. Tout un paradoxe. Elle éprouve un plaisir énorme à contempler ce qu’elle qualifie « d’orgue le plus grand de France ».


Entre culture et solidarité


La musique occupe une place de choix à Saint-Eustache. Le festival « 36h » est organisé chaque 21 juin, à l’occasion de la fête de la musique. « L’idée est de ramener les gens aux questions religieuses. Cette année, on a eu une affluence de 10000 festivaliers », savoure tout souriant, frère Daniel, le sacristain de l’église.


Saint-Eustache mène d’autres actions sociales. Et Daniel ajoute triomphant : « En hiver nous organisons « La Soupe » qui vise à tendre la main aux démunis et aux sans abris. Nos bénévoles leur offrent un peu de chaleur et de quoi manger. L’église prête aussi ses locaux à plusieurs associations : alcooliques Anonymes ou Narcotiques Anonymes, par exemple ! »


Si les églises attirent de moins en moins en général, force est de constater que Saint Eustache continue à intéresser, de l’intérieur. Mais, une fois sorti, le visiteur se replonge dans la réalité de la vie quotidienne, faite de stress au boulot et autres loisirs dits mondains. Loin de la Cathédrale des halles, finalement.

Ces gares qui deviennent des nouveaux lieux touristiques


Par Monica Nchama

A Paris les Pôles d’Échanges Multimodaux sont devenus plus que des simples lieux de transit des sites attrayant pour les touristes.

Les gares parisiennes comme Paris Saint Lazare, Châtelet - les Halles ou encore la Défense ne sont plus considérées que comme des lieux de passage, avec ses couloirs inconfortables, sombres et interminables. Les usagers ne font plus que courir d’un point à un autre pour rattraper les transports publics avec comme seul souhait : sortir de là très rapidement. Bien plus, ces endroits se transforment en vrais lieux de vie.
Gare Saint Lazare / Monica Nchama

Les boutiques sont pleines ; les restaurants aussi, les aires de repos accueillent des touristes qui depuis le matin font le tour des boutiques, des mères qui veillent sur leurs enfants qui jouent et s’amusent pour finir la journée en famille au tour d’un déjeuner dans un restaurant de la gare. Une bande d’amis assis entrain de papoter un jus et un sandwich à la main. Ils sont beaucoup aujourd’hui ceux qui comptent comme une promenade le fait d’aller dans les gares. « Les gares aujourd’hui sont devenues des lieux où convergent tous les modes de transport, des condensés de villes où il fait bon passer et s’arrêter. » indique Guillaume Pepy Président de la SNCF lors de l’inauguration de la Gare Saint Lazare.

« Je vois beaucoup de touriste qui prennent leur temps, profite des lieux »

Un grand travail de réaménagement est mis en place et les réseaux de transport francilien sont pensées aujourd’hui comme des espaces lumineux ou convergent tous les modes de transport. Des espaces qui se veulent nécessaire pour répondre à la qualité de services et d’accueil. Des espaces à la hauteur de l’image de la ville de Paris : moderne, très dynamique et fonctionnelle. Des lieux ou les commerces, les services, informations, signalétiques se retrouvent proches les uns aux autres et facile d’accès.

Famille de touriste au piano à la Gare Saint Lazare / Monica Nchama
Les usagers des gares ne sont plus que des passagers. Les stratégies mises en places par la directive de la SNCF ou encore de la RATP ont pour objectif rendre agréable l’attente du train en transformant les gares en des énormes centres commerciaux avec des activités culturelles.
A Saint Lazare, il y a des concerts et même un piano que les usagers peuvent utiliser. A Châtelet - Les halles on peut admirer d’une exposition photos de Paris Match.

Les gares sont devenues des lieux incontournables, les touristes s’y rendent et y passent leur temps. Culture, Shopping et loisirs viennent se mêler aux transports. Une association qui n’est pas pour déplaire aux passants comme Jennifer : « Aujourd’hui on peut contrôler l’arrivée de notre train ou métro a travers l’écran et faire du shopping, ou encore manger tranquillement dans un resto a deux pas du métro ou du train ».