Dans un climat d’intense persécution envers les bahá’ís en Iran, un ayatollah a fait preuve de courage en passant un message de tolérance. Ce geste a été suivi par une vague de soutien de la part de plusieurs intellectuels musulmans à travers le monde et notamment en France.
Les 7 représentants bahá’ís condamnés à la peine maximale |
« Il y a une différence entre le régime et le peuple iranien dont des représentants musulmans se sont levés pour défendre les bahá’ís » nous dit Sophie Ménard, porte- parole de la communauté bahá’íes de France. Elle ne cache pas que « c’est une persécution systématique et violente qui ne fait que s’accentuer depuis quelques mois ». Elle rappelle qu'actuellement une centaine de bahá’ís sont en prison en Iran, tous incarcérés sur des fausses accusations liées uniquement à leur croyance religieuse.
Un îlot de tolérance dans un contexte de fanatisme
En
dépit de la violence et de l'oppression accrues, des musulmans
courageux se sont récemment prononcés contre la persécution des
bahá’ís en Iran.
Inspirés en partie par l’ayatollah iranien Abdol-Hamid Masoumi Tehrani, qui a lancé un appel
en demandant de manière spécifique la « coexistence » avec les bahá’ís. Il a
ainsi symboliquement offert aux bahá’ís du monde un paragraphe calligraphié et
enluminé des écrits de Bahá’u’lláh, le prophète fondateur de la foi bahá’íe. Ce geste fort a déclenché une vague de soutien sans précédent à travers le monde.
> Sophie Ménard nous en donne des explications :
En France, un imminent islamologue fait entendre sa voix
D’imminents musulman en provenance des pays arabes, des États-Unis ou de France se sont ensuite levés pour dénoncer cette oppression envers la plus grande minorité religieuse d’Iran.
En France, Ghaleb Bencheikh, président de la conférence mondiale des religions pour la paix, s’est ouvertement associé à l’acte de l’ayatollah iranien.
> Pour lui, il est temps de lever cette injustice :
> Pour lui, il est temps de lever cette injustice :
Bâtir la cathédrale de la paix universelle
Ghaleb Bencheikh compare l’importance et le travail des anciens bâtisseurs de cathédrales à ceux qui construisent la paix dans le monde actuel :
« La cathédrale n’est plus physique, elle est celle de la paix universelle. »
Il souhaite aujourd'hui que d’autres voix du monde musulman se joignent à la sienne pour que les bahá’ís aient enfin le droit de vivre dans la dignité et le respect.
> Écoutez Yaran, chanson hommage de KC Porter, avec un extrait d’une prière d’Abdu’l-Bahá, chantée par Fariba Kamalabadi, l’une des prisonnières bahá’íe.
Par Nosrat Haouari
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