Groupe

Groupe

jeudi 24 juillet 2014

Ramadan : j’ai rompu le jeûne dans une famille française

Nessima Kane prépare le repas de rupture de jeûne.
La famille Kane, française d’origine mauritanienne et algérienne nous a ouvert ses portes dans le Val d’Oise, à Louvres. Elle nous invite à la rupture du jeûne. Cette famille musulmane pratiquante observe le jeûne durant le mois de Ramadan. Une pratique qui se veut avant tout spirituelle.


« A table tout le monde ! C’est l’heure du Ftour ! ». Bonne odeur et ambiance bonne enfant chez la famille Kane.
Il est 21h45. La mère Nessima et son mari appellent à la rupture après 18 heures de jeûne. Seul moment de la journée avec le petit déjeuner durant lequel la famille peut se nourrir.
Au menu : samossa, harira (soupe), thieboudiene, tajine et autres plats traditionnels que la famille n’a le plaisir de manger que pendant ce mois ou les week-end.  

Cette scène se répète tous les jours durant le ramadan. C'est un moment de pure bonheur et de partage.

Le ramadan consiste à s’abstenir de manger, de boire et d’avoir des rapports charnels de l’aube au coucher du soleil. Selon les pays et la saison, la journée peut être courte ou extrêmement longue comme en France. Le ramadan est aussi une occasion pour les Kane d’inviter la famille et les amis pour la rupture du jeune prévu à 21h45 précise selon le calendrier musulman.

Le jeûne du Ramadan en plusieurs temps.

La journée commence avec le souhour, l’équivalent du petit-déjeuner, avant le lever du soleil. Nessma et sa famille consomment des plats assez consistants, tels que des tajines ou des couscous ou un petit déjeuner sucré.

Le soir arrivé c'est la rupture du jeûne, aussi appelée al-ftour. Pour ne pas trop brusquer l’estomac, ils commencent par la dégustation de quelques sucreries. Mais très vite, la célèbre harira fait son apparition sur la table. C’est la soupe traditionnelle du Ramadan, que Nessma prépare soigneusement comme lui a appris sa mère.

Elle se fait à partir de mouton, lentilles et pois chiches. Après la harira, les familles dégustent d’autres sucreries, comme les beghrirs (crêpes mille trous), les makrouts, etc. après la prière du crépuscule, la famille et amis se retrouvent autour d’un bon thé à la menthe.

Enfin la journée se termine avec le dîner, Al Ichaa, composé d’un couscous, ou d’un tajine, salade. C’est LE grand repas de la journée.

Aidée par son mari, Demba, c’est également l’occasion pour Mme Kane de faire beaucoup de pâtisseries, à offrir et à grignoter tout au long de la soirée. Les balkanas, les et les beghrirs sont les mets typiques de leurs soirées de Ramadan. Il n’y a pas beaucoup de place pour les repas, en si peu de temps ou alors très peu.

La longue prière du soir : Tarawiih.

Après le repas du soir, comme durant tout le mois du ramadan, Nessima et sa famille se prépare à aller à la mosquée pour effectuer la prière du soir communément appelé Tarawih. Prière facultative, qui doit avoir lieu après la dernière prière obligatoire du jour. Ils se pressent pour écouter, réciter le Coran pendant une heure à une heure et demie.

"Alhamdoulillah pour cette journée de ramadan".

Au retour de la mosquée, l’épuisement se fait sentir après cette longue journée de ramadan. Nessima et son mari raccompagne les amis et chaque membre de la famille regagne un coin de repos pour une bonne nuit de sommeil ou du moins ce qu’il en reste, en attendant une nouvelle journée de jeûne.

 Par N'deye S. Sow 
@ndeye88

Regardez la vidéo


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire