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mercredi 23 juillet 2014

Baobab Eiffel : le terminus du rêve pour un bon nombre des migrants sans papiers.


Vendeurs à la sauvette ou vendeurs ambulants


Ousmane Diop et ses amis n’ont d’autres sources de revenues que la vente des miniatures de la Tour Eiffel aux touristes, une activité qu’ils pratiquent depuis 3 ans. 

Les migrants sans papiers arrivent en France avec une seule idée en tête : gagner de l’argent, et grimper l’échelle sociale. Mais, une fois sur place, la désillusion est rapide. Beaucoup sont réduits, comme Ousman, au système D pour survivre. Ce trentenaire vend des miniatures de la tour Eiffel, au pied même de ce monument qui, jadis, symbolisait pour lui comme pour beaucoup des jeunes Sub-Sahariens l’eldorado. 

En mars 2011, cette activité est devenue illégale avec la mise en place de la loi Loppsi2, pour lutter contre ce secteur de l'économie informelle. Pour mettre en pratique la législation, la préfecture a renforcé ses effectifs. Les CRS sont appelés à la rescousse, en plus des traditionnels patrouilleurs à VTT ou des agents de la BAC.

Vous n’avez pas le droit. Nous oui !

Au Sénégal, Ousman vivait de la pêche. Au fil des années, la surpêche industrielle des flottes européennes sur les côtes africaines a occasionné des conséquences sociales très lourdes, notamment au pays de la teranga

Pour comprendre l’histoire d’Ousmane, il faut raconter l’histoire de tout un continent. Dès le lendemain des indépendances, les dirigeants africains de l’époque, n’ont pas mis en place une réelle politique de développement, ce qui, malgré les richesses du sous-sol africain, a entraîné une grande partie des populations dans une pauvreté, pour exemple le Sénégal d’ou vient Ousmane 47,6% de la population est pauvre


Le nord se prémunis 

Aujourd’hui encore, malgré quelques avancées, notamment en matière de bonne gouvernance, les dirigeants des états africains continuent de faire des lois pour permettre le pillage des ressources naturelles. Alors que l’Europe, dans le même temps, veut légiférer pour se prémunir des conséquences de la tragédie humaine en Afrique

Malgré la désillusion, les problèmes de survie qu’il rencontre à Paris, rentrer au pays ne fait pas partie des options d’Ousmane. Tous les jours pour gagner le strict nécessaire à sa survie, il joue au chat et à la souris avec les policiers. L’avenir ? Il préfère ne pas y songer, il vit au jour le jour.

                    Les vendeurs à la sauvette sous le monument le plus visité au monde (Paris)  

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